• Comme en 1914

    Samedi 21 mai : comme en 14

    La propagande ordinaire des jeunes UMP

    Pour défendre leur position face à la question posée, les jeunes UMP n'ont pas peur du grand écart. Attention les yeux.

    Et c'est reparti... Faute d'être suffisamment entendu (ou écouté) et malgré le déséquilibre avéré du partage de la parole dans les grands médias, l'UMP envoie ses jeunes dans l'arène de la campagne. Avec 40 adhérents en Haute-Vienne, les “jeunes populaires” disposent dans un matériel chatoyant avec des affiches jaune qui pète.
    Pour le reste, il s'agit, dixit Philippe Jallageas, «de trouver ce qui marche le mieux en communication politique.» Et plus précisément, d'aller sur le fond, «c'est-à-dire le texte». Pourtant, pour défendre son point de vue, il se garde bien d'entrer dans le détail : «respect de la dignité humaine, liberté, démocratie (art. 1.2), (...) une Constitution qui part de l'homme et qui s'adapte à l'homme (préambule partie II), (...) apparition et défense de la notion de services publics (art 2.96), etc.»
    Mais, «admettons qu'on se réveille avec la gueule de bois le 30 mai», c'est promis «on ne pourra pas renégocier.» Même si le peuple se prononce dans ce sens. «Je sais bien qu'ils ont beaucoup d'imagination en Europe, mais là...» Un rien en proie au doute malgré tout, «voter Non, c'est voter pour une Europe ultra-libérale et que ce soit les communistes qui le préconisent, c'est quand même assez étonnant», les jeunes UMP se rassurent vite, devant le spectre d'une renégociation, au pis infantilisant de la prose de Nicolas Sarkozy : «si je demande à mes trois enfants où on va en vacances, ils ne tomberont jamais d'accord et on est sûr de ne jamais partir.»
    Au rayon des “avancées” de la Constitution, coup de projecteur également sur le ministre des Affaires étrangères «qui pourra donner une position cohérente à l'Europe. Sinon, les Etats-Unis auront tout loisir de diviser pour mieux régner. Là, ça changera, à conditions bien sûr que tout le monde soit d'accord...» Et qu'à ce poste soit pressenti Javier Solana, ex-secrétaire de l'OTAN et, à ce titre, porte-flingue des bases besognes états-uniennes (En Irak mais aussi au Kosovo avec des bombardements à l'uranium appauvri) ne suscite finalement guère d'émoi...
    Affirmant plutôt que démontrant, répétitifs plutôt qu'imaginatifs, prêts à toutes les contradictions, les jeunes UMP montent au front comme les mobilisés de 1914. La fleur au fusil. Et la réflexion en berne.

  • Commentaires

    1
    Philippe Jallageas
    Mercredi 3 Août 2005 à 09:51
    Pourquoi citer l'Echos du Centre ?
    Personnellement cité, je réagis. Oui, je me pose la question. Pourquoi citer l'Echos du Centre pour parler de l'Europe ? Pourquoi ne pas citer le Populaire, journal qu'on ne peut pas taxer d'être de droite, qui a fait un article diamétralement opposé à ce torchon. Car, ayant donné la conférence de presse, je dois le dire, cet article est plein de "fautes" : exemple, je n'ai jamais parlé des 3 enfants de Nicolas Sarkozy, mais des 5 ! En proie au doute ? Non ! Et puis la seule question posée par ce journaliste n'a pas été reprise, la réponse le génait ? Mais bon devant une telle manipulation de l'information, je suis un peu plus écoeuré par ce journal et par ses porte-flingues d'une idéologie, heureusement tellement outrancière qu'elle n'est plus très dangereuse ! Et enfin, pour rire, il n'a pas craché sur les patisseries du grand capital à la fin de l'interview... Allez, sans rancune, il n'a fait que son boulot, mais pas celui de journaliste malheureusement !
    2
    Philippe Jallageas
    Mercredi 3 Août 2005 à 10:59
    Et enfin
    Pour couper court à tout débat, je réagis sur un propos qui me fait bondir : "il se garde bien d'entrer dans le détail : «respect de la dignité humaine, liberté, démocratie (art. 1.2), (...) une Constitution qui part de l'homme et qui s'adapte à l'homme (préambule partie II), (...) apparition et défense de la notion de services publics (art 2.96)". Ce journaliste connaît il les régles d'une conférence de presse ? Allais-je lui lire les articles alors que tout le monde avait chez lui le texte pour s'y reporter, quitte à ce qu'il m'accuse de le manipuler, je pense que situer l'article pour donner l'envie aux électeurs de se reporter au texte évite la "propagande" dont ce journaliste est, je crois un tenant, je l'imagine bien, en d'autre temps, caviarder la presse au marqueur pour plaire au Parti...
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