• Libéralisation populaire

    On avait déjà l'UMP, parti de droite s'auto-affublant de la terminologie populaire, voilà maintenant que les privatisations sont populaires. Ainsi celle des autoroutes. Contre le principe d'égalité face au transport ou, au moins, à l'utilisation du domaine routier, (où tout le monde paye pareil selon le type de véhicules), voilà une nouvelle tarification qui permet de ne plus faire la queue au passage en empruntant des portes où il y a moins d'attente. Un peu comme la carte de l'hyper qui permet de passer par une caisse spéciale encartée.

    Bon, mais pour faire passer la pilule, il faut faire peuple... Donc, voilà une jolie publicité, avec une jolie voiture écolo peu bruyante et qui va pas bien vite, sans cesse dépassée par une rutilante auto qui fait crisser les pneus comme elle respire. Pour abuser de son avantage, la grosse berline attend patiemment sur une quelconque aire de repos la voiture de l'écolo pour l'enrhumer de plus belle. Jusqu'au péage, où l'astucieux écolo muni de son abonnement refait son retard et sèche celui qui se voulait son concurrent.
    Dans cette fable rénovée du lièvre et de la tortue, c'est le petit qui gagne, qui est astucieux, qui investit où il faut.
    Cela veut-il dire que le peuple est plus fin que les dirigeants. A première vue OUI. Mais une réflexion plus approfondie fait tomber les masques : «Riches, ne soyez pas plus bête qu'un pauvre, abonnez-vous.»

    S'abonner c'est-à-dire payer pour circuler, c'est le bon sens en action. Qu'importe que la réalité établisse l'opposé de ce que cherche à démontrer la pub. Elle nous vend l'astuce pour mieux vendre la privatisation des autoroutes et les inégalités d'accès à celle-ci. Il y avait déjà les péages. Insuffisant. Voilà à présent les péages à deux vitesses pour riches et très riches, pauvres et moins pauvres. L'astuce n'a pas grand chose à voir là-dedans. Si ce n'est celle d'un publicitaire qui nous passer pour la contre-révolution marchande (voir la Caisse d'épargne ou Leclerc) pour la Révolution.


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