• Mercredi 14 avril : la nov-langue

    Mercredi 14 avril :
    la nov-langue libérale

    Barnier n'est pas très bon. C'est son propre camp qui le dit. C'est pourtant l'invitée de Christine Okrent. «Nous, on ne peut pas nous taxer de faire de la politique spectacle», pouffe la journaliste. Sur le plateau, que du oui, dans le duplex, idem. La caution européenne, là aussi dans les mains du oui avec le Le ministre hollandais de l'économie BRINKHORST et un record de chômage dans son pays pour nous dire ce qu'on devrait faire. La peur que le non français induise le non hollandais, dans la foulée.

    Et la peur, aux arguments de Chevènement, Barnier tente la diversion «vous parlez comme le front national» comme si on voulait réduire le non à ce repoussoir. La ficelle est grosse, mais Okrent ne l'a voit pas.

    Les invités plantent le décor : c'est oui ou sinon l'Europe en panne. Il faut bien se résigner à entrer dans la logique de la mondialisation, en concurrence avec les autres. La chose libérale n'accepte aucun autre point de vue. Un horizon indépassable celui du marché et des relations commerciales, de la guerre économique. Tous pour le oui en Europe, sauf en France, où les partisans du oui sont des «gaulois», comprendre d'une autre temps.

    Samplant le célèbre roman orwelien, le libéralisme crée sa nov-langue : un «pacte de stabilité» rassurant mais qui décrit l'empêchement fait aux Etats de mener une politique économique volontariste. La croissance, comme si on réduisait le développement humain à celui de l'entreprise. La croissance du savoir, du bien-être, de la solidarité viendra plus tard, on nous l'a assez dit. Le développement durable pour rassurer ceux qui pensait que la croissance pouvait être dangereuse pour la planète. Le oui de l'intelligence face au non obscurantiste, le tableau est dressé, ce qui va suivre ne ressemblera pas beaucoup à un débat, plutôt à des slogans visant à assimiler le non de gauche et celui du FN.

    Avez-vous remarquer que jamais les ouistes ne citent un article en entier, préférant sélectionner des mots cache-misère ? Plein-emploi, respect des diversités... Une tonne de bonnes intentions que jamais la lecture d'un article ne vient confirmer.

    Et le traité de Nice, convenable et même bon quand on le signa, aux effets dévastateurs aujourd'hui. Et pour faire mieux, il faut commencer par en remettre une couche. La médecine aussi, parfois, s'acharne dans ses erreurs. On lui demande rarement des comptes.

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