• Dans le cul

    Finalement pour le JO de 2012, c'est (aussi) Non. Et reconnaissons que ce n'est pas désagréable de voir ces pro-Ouistes-pro-JO la gueule déconfite, comme un soir de 29 mai. Avec toutefois cette fois l'obligation d'être fair play.

    C'est bien dommage, car sinon on pourrait entendre les chantres de Paris 2012 expliquer que le CIO n'a rien compris, que la pédagogie n'a pas été suffisante, voire que nos contrôles anti-dopages sont trop draconiens ou, pourquoi pas, que Londres avait le soutien des Américains pour sa participation fidèle aux actions militaires US, par exemple du côté de Bassorah...

    Dire que près de 30 millions d'euros ont été dépensés pour le seul dossier de candidature et les opérations de propagande y étant liées.

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  • De la mobilisation générale, un thème fédérateur qui réunit la nation, qui fait l'unanimité ou presque... Voilà les JO. Une opportunité à saisir à un moment où la France ne va pas bien, parait-il... «Tout le monde sait que la France a la tête dans le sac», ose Arnaud Lagardère que la radio publique en se gardant, grand dieu, bien évidemment de «parler de politique.»

    Paris 2012: une occasion en or pour le PDG du groupe d'armement «de réconcilier les Français avec l'entreprise.» Tiens c'est pile poil la formule de Laurence Parisot, nouveau chef du MEDEF. Car une femme aussi peut défendre des positions néolibérales, sachez-le. «Gros progrès, grosse avancée», s'esclaffe-t-on jusque dans les centrales syndicales.

    «Tous avec Paris 2012», «84%des Français pour». Rien à voir avec le TCE donc. Quoique... A y regarder de près, on peut voir des similitudes. Ainsi, comme à la Convention qui a accouché de la convention, les membres du CIO ne sont rien moins qu'un aréopage de cooptés. Sportifs retraités et bedonnant ou Illustres inconnus mais à particule, tendance DE coubertin sans doute, qui s'auto-choisissent pour nous représenter. Comme pour le TCE aussi (souvenez-vous le mois de novembre 2004), tout le monde est pour, et d'ailleurs ceux qui sont contre sont inaudibles. Un seul son de cloche : Delanoë, Douillet, Chirac, Besson, Lagardère... Les partisans du Oui ne supportent pas de ne représenter que la minorité. Avec cet os à ronger, ils peuvent se refaire une virginité.

    Pourquoi se gêner si ça marche. Chirac au cul d'Airbus, au Bourget, partout où ça tourne rond... Un positivisme digne de la 4e République et... 7 points de mieux dans l'opinion des Français.

    A quelques heures du verdict (Paris ou pas), on a eu droit à tout. Les mêmes qui dénonçaient la xénophobie jusque dans le Non de gauche, fustigent en coulisse les Anglais et là, ça vole autrement plus haut. Le nationalisme érigée en argument. Pour l'occasion, France 2 a mis les petits plats dans les grands avec une antenne verrouillée par Bilalian, l'homme qui avait réussi à inviter toute l'extrême droite un soir d'hiver, sur la TV publique, avant de se refaire une virginité au journal de 13h. Et puis soudain, Gérard Holtz craque. S'adressant à un cycliste de l'équipe Crédit agricole. «En plus, le Crédit agricole, l'entreprise qui vous sponsorise est fortement impliquée.» Vive les JO, vive le sport... et vive l'entreprise.

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  • De la mobilisation générale, un thème fédérateur qui réunit la nation, qui fait l'unanimité ou presque... Voilà les JO. Une opportunité à saisir à un moment où la France ne va pas bien, parait-il... «Tout le monde sait que la France a la tête dans le sac», ose Arnaud Lagardère que la radio publique en se gardant, grand dieu, bien évidemment de «parler de politique.»

    Paris 2012: une occasion en or pour le PDG du groupe d'armement «de réconcilier les Français avec l'entreprise.» Tiens c'est pile poil la formule de Laurence Parisot, nouveau chef du MEDEF. Car une femme aussi peut défendre des positions néolibérales, sachez-le. «Gros progrès, grosse avancée», s'esclaffe-t-on jusque dans les centrales syndicales.

    «Tous avec Paris 2012», «84%des Français pour». Rien à voir avec le TCE donc. Quoique... A y regarder de près, on peut voir des similitudes. Ainsi, comme à la Convention qui a accouché de la convention, les membres du CIO ne sont rien moins qu'un aréopage de cooptés. Sportifs retraités et bedonnant ou Illustres inconnus mais à particule, tendance DE coubertin sans doute, qui s'auto-choisissent pour nous représenter. Comme pour le TCE aussi (souvenez-vous le mois de novembre 2004), tout le monde est pour, et d'ailleurs ceux qui sont contre sont inaudibles. Un seul son de cloche : Delanoë, Douillet, Chirac, Besson, Lagardère... Les partisans du Oui ne supportent pas de ne représenter que la minorité. Avec cet os à ronger, ils peuvent se refaire une virginité.

    Pourquoi se gêner si ça marche. Chirac au cul d'Airbus, au Bourget, partout où ça tourne rond... Un positivisme digne de la 4e République et... 7 points de mieux dans l'opinion des Français.

    A quelques heures du verdict (Paris ou pas), on a eu droit à tout. Les mêmes qui dénonçaient la xénophobie jusque dans le Non de gauche, fustigent en coulisse les Anglais et là, ça vole autrement plus haut. Le nationalisme érigée en argument. Pour l'occasion, France 2 a mis les petits plats dans les grands avec une antenne verrouillée par Bilalian, l'homme qui avait réussi à inviter toute l'extrême droite un soir d'hiver, sur la TV publique, avant de se refaire une virginité au journal de 13h. Et puis soudain, Gérard Holtz craque. S'adressant à un cycliste de l'équipe Crédit agricole. «En plus, le Crédit agricole, l'entreprise qui vous sponsorise est fortement impliquée.» Vive les JO, vive le sport... et vive l'entreprise.

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  • Trois ans déjà...

    Il y a 3 ans, lors de la Présidentielle de 2002, les médias qui avaient donné dans le super gras sur l'insécurité et participé à l'emballement du sentiment de l'insécurité se sentaient un peu couillons avec un Le Pen au second tour. Pour seul mea culpa (on n'est pas une profession qui se remet aisément en cause), on avait eu droit à une campagne à sens unique lors de ce que certains ont appelé «un incident démocratique.»

    Et on s'était bien juré qu'on nous n'y prendrait plus...
    Aujourd'hui, 3 ans après, les journaux surfent pourtant sur la même vague : l'insécurité, la clémence des juges, le fait divers en veux-tu en voilà. Sur la 2, on a droit à “Immersion totale”. Cette fois c'est Carole Gessler qui s'y colle pour une sorte de documentaire vachement novateur puisque les journalistes suivent le quotidien des policiers. De Roubaix, “une ville de dingues” promet une inscription graffitée dans un hall. De la misère sociale passée au crible des policiers qui font des sports de combat pour se défouler parce que supporter tout ça c'est trop dur. Mais tout ça quoi ? L'insécurité dans le travail, le logement dans des cités ghettos ? Nan bien sûr. Ce qu'il faut supporter ce sont les pauvres, la cause de tous les problèmes.

    Les caméras qui pénétrer dans les appartements de suspects ne rentreront pas à Bercy où le ministre de l'Economie Thierry Breton est perquisitionné. Dans une affaire de délits d'initiés. Le genre d'affaires qui chiffrent en général beaucoup plus qu'un braquage à Roubaix... et où en général on finit par un non-lieu.

    Mais stop, voilà que ce blog tombe dans le piège qu'il est censé d'énoncer : le raccourci, la propagande, le populisme. J'en connais qui vont sauter sur l'occasion pour dire : «eh oh, présomption d'innocence.» Je m'incline. Mais demande la même pour les soi-disant délinquants de banlieue, dont on frappait auparavant à la porte les bras chargés de cadeau, la générosité en bandoulière (souvenez-vous Porte-Bonheur de Sabatier), dont aujourd'hui on défonce la porte à coups de masse pour les perquisitions du Droit de Savoir de Charles Villeneuve avec le sempiternelle : «Cette fois-ci, les policiers ne trouveront rien. Les trafiquants sont malins et ne gardent rien chez eux.» Pour la route, un plan quand même sur une paire de basket à la mode (c'est sans doute un délit d'en posséder quand on est pauvre) et du henné (parce que dans un sac plastique, ça ressemble presque à de la résine de cannabis). Présomption d'innocence.

    Retour de l'insécurité à la TV donc. Car cette fois, Le Pen est hors course (pense-t-on), puisque Sarkozy a repris le flambeau et occupe le pavé, avant de s'occuper du reste. Comme de l'église de scientologie par exemple, dont les dossiers disparaissent jusqu'au greffes des tribunaux. Dont le ministre des Cultes et des nouvelles religions ne sait rien (info Canal Plus et Le Canard). Du côté des scientologues, des déclarations au grand jour : on se sent beaucoup mieux accueillis dans les ministères depuis quelques années. Mais toutes concomitances de faits serait bien évidemment fortuite.

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  • On avait déjà l'UMP, parti de droite s'auto-affublant de la terminologie populaire, voilà maintenant que les privatisations sont populaires. Ainsi celle des autoroutes. Contre le principe d'égalité face au transport ou, au moins, à l'utilisation du domaine routier, (où tout le monde paye pareil selon le type de véhicules), voilà une nouvelle tarification qui permet de ne plus faire la queue au passage en empruntant des portes où il y a moins d'attente. Un peu comme la carte de l'hyper qui permet de passer par une caisse spéciale encartée.

    Bon, mais pour faire passer la pilule, il faut faire peuple... Donc, voilà une jolie publicité, avec une jolie voiture écolo peu bruyante et qui va pas bien vite, sans cesse dépassée par une rutilante auto qui fait crisser les pneus comme elle respire. Pour abuser de son avantage, la grosse berline attend patiemment sur une quelconque aire de repos la voiture de l'écolo pour l'enrhumer de plus belle. Jusqu'au péage, où l'astucieux écolo muni de son abonnement refait son retard et sèche celui qui se voulait son concurrent.
    Dans cette fable rénovée du lièvre et de la tortue, c'est le petit qui gagne, qui est astucieux, qui investit où il faut.
    Cela veut-il dire que le peuple est plus fin que les dirigeants. A première vue OUI. Mais une réflexion plus approfondie fait tomber les masques : «Riches, ne soyez pas plus bête qu'un pauvre, abonnez-vous.»

    S'abonner c'est-à-dire payer pour circuler, c'est le bon sens en action. Qu'importe que la réalité établisse l'opposé de ce que cherche à démontrer la pub. Elle nous vend l'astuce pour mieux vendre la privatisation des autoroutes et les inégalités d'accès à celle-ci. Il y avait déjà les péages. Insuffisant. Voilà à présent les péages à deux vitesses pour riches et très riches, pauvres et moins pauvres. L'astuce n'a pas grand chose à voir là-dedans. Si ce n'est celle d'un publicitaire qui nous passer pour la contre-révolution marchande (voir la Caisse d'épargne ou Leclerc) pour la Révolution.


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