• Voilà la mise en scène :Villepin debout, parce qu'il est grand, lancé dans le sempiternelle exercice de communication politique. Utilisant le mécontentement pour accélérer la machine libérale et accentuer le modèle que le peuple rejette.

    Villepin qui choisit ses contradicteurs et refuse Besancenot et la LCR parce que non représenté à l'assemblée nationale. Etrange argument de la part de quelqu'un qui n'a jamais été élu. Etrange argument de la part dun Premier Ministre qui s'est passé de l'assemblée pour imposer la remise en cause du code du travail, en loucedé, pendant l'été.

    Villepin qui,pour la mise en scène de la démocratie, s'est choisi le «plombé» Hollande. Les «oui-oui» squattent l'antenne. Le 29 mai n'a jamais existé.

    Tiens-tiens, un autre Ouiste.Voilà le Nouvel Obs dans son entreprise préférée : mettre en place une grille de lecture de la société qui ignore les classes sociales.Voilà l'énième retour des tribus : les gens se répartissent selon leur âge. Pour troubler les idées, les «co-co» deviennent dans l'Obs les rentiers de la retraite.

    Un journalisme de propagande en fait, où l'on se jette en l'air avec la mission de trouver un schéma explicatif avant que les pieds ne touchent à nouveau le sol. Toutes les bêtises sont ainsi de mise.

    Pourtant, le mouvement social bouge encore. Stigmatisé à Marseille et en Corse où les journalistes de F2 s'étonnent que le mélange des genres qu'ils entretiennent entre luttes sociales et nationalisme corse se retournent contre les entreprises touristiques locales en effrayant le chaland.

    Et puis tiens, en Belgique un syndicat de salariés appellent à la grève générale.

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  • On pourrait déjà critiquer le titre choisi par A. Chabot pour sa nouvelle émission politique. Quoique. Vouloir transformer le téléspectateur en juge participe d'un dessein souvent plus insidieux, inavoué. Saluons donc l'honnêteté de la formule.

    Bon après, ça se gâte. Ben oui, pour juger, il faudrait au minimum avoir tout les éléments du débat. Là l'instruction est à sens unique. Villepin faisant son devoir de communication, tordant la réalité, prenant les critiques pour des incitations à faire pire et plus vite. On connaît la chanson...

    Quant au cadeau (35 millions et des comptes nettoyés pour la SNCM, alors que les seuls bateaux en valent 450) de Villepin à son ami Butler (un fonds de pension américain), gageons que la journaliste politique mènera son enquête, posera des questions, coupera la parole en cas de langue de bois, exigera des réponses. Et là, peut-être, on pourra juger.

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  • Ah la télé autrement, des reportages autrement, ça existe... Par exemple cette nuit sur France 2 ce reportage programmé à 1h30 sur la phrasologie de l'insécurité : instructif et abordable...

    Y'a un peu de ce qu'on appelle «de censure par la case horaire», mais bon, ne vit pas dans une démocratie sarkozienne qui veut...

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  • Back in black

    Ah les congés d'été, la bonne période où les stars nous envoient des photos de Corse et du Cap Ferret pour qu'on ne les oublie pas.
    Sarkozy non plus, on risque pas de l'oublier : le voilà dans une école religieuse théâtre d'un fait divers. En visite pour rassurer et dire... que depuis qu'il est là,le nombre de faits de ce genre est en régression. On le voit dans une cour d'école, semble-t-il, puis dans une salle de classe, entouré de jeunes (voire très jeunes) enfants. Fin juillet... comme si la rentrée des classes précédait dorénavant celle de la Ligue 1. C'est que Sharon arrive, il faut préparer le terrain et France Info s'y colle en évoquant «une école vide avec des enfants dans la cour.»

    Dans la ligne de mire, d'autres écoles. Coraniques et pakistanaises. Le Pakistanais en cet été 2005 en prend pour son grade, quelques années après avoir accueilli les Occidentaux pour placer en Afghanistan un ancien des services secrets et du pétrole US. On n'est jamais si bien servi...

    Tout ça est un peu confus, il est vrai. Pour nous, et pour les flics qui montent en première ligne pour dézinguer un ennemi invisible. Dur métier. Comme celui d'électricien brésilien à Londres.

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  • Dans le cul, bis...

    Aigris par la décision du comité olympique, les Français commençaient à balancer sur les Jeux : dérives financières, dopages, corruption, sport spectacle... Parallèlement, voilà un sondage réalisé en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis qui, pour la première fois, faisait état d'un sentiment anti-guerre majoritaire... En France, on avait la tête sous l'eau, parait-il. Paris 2012, défaite au référendum et pourquoi pas, canicule... Nos dirigeants ont besoin de trouver quelque chose qui fédère, qui resserre les rangs... autour d'eux. Une grande messe pour faire communier tout le pays... Au G8, l'énième Sketch des grands de ce monde mobilisait surtout les altermondialistes.

    Et là, paf. Un groupe terroriste nouveau, mais dont le suffixe Al Quaïda permet une immédiate catégorisation à l'ennemi islamiste, vient opportunément faire péter des bombes là où pourtant on était super préparé à ça. Un terroriste a donc deux caractéristiques : il est très con, mais il est aussi très fort. Il doit donc susciter une méfiance exceptionnelle justifiant le vote de lois d'exception.

    Al Quaïda est d'ailleurs omniprésent. Il tue un diplomate égyptien, il fait son retour en Afghanistan.
    Et, dénonçant les bombardements US à la frontière Irak-Syrie, le groupe terroriste déclare : «Nous ne permettrons pas à la violence de changer nos sociétés et nos valeurs...» Ah non pardon, ce n'est pas Ben Laden qui a dit ça, mais Tony Blair justement à propos des bombes londoniennes.

    Le fin politique anglais avait à cette occasion une triste mine de circonstance. Sa côte va sans doute monter. Bien loin le colossale mensonge sur les armes de destructions massives basées sur un rapport périmé qui, après quelques remous et un suicide, n'aura pas gêné grand monde finalement. L'actu reprend vite ses droits. Si Tony avait baisé la reine d'Angleterre, il y aurait sans doute eu là motif à éjection. Les vraies saloperies, ici, ne prêtent guère à conséquence.

    Un diplomate au G8 : «au départ, les nouvelles n'étaient pas claires. On ne savait pas s'il s'agissait d'un accident ou d'un attentat. Mais quand les images de l'autobus détruit, tout le monde a compris ce qui s'était passé.» La propagande fonctionne à merveille lorsque la... pédagogie minimale n'a même plus besoin d'être prononcée.

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